En 2000, j'avais créé un site web sur wanadoo, dans lequel j'avais publié cette page sur la harpe laser. Ensuite quelqu'un l'a copiée et mise sur Wikipedia. J'ai essayé ensuite de la maintenir sur Wikipedia quand je me suis aperçu du copier-coller ... tant bien que mal.
J'ai réalisé une harpe laser pour
Jean Michel Jarre en 1994. Il s'en est servi au concert
de Honk Kong et pendant celui de la Tolérance, à la Tour
Eiffel. Je crois que c'est toujours celle-là qu'il utilise...
Quoiqu'il en soit, voici son fonctionnement :
Le laser se trouve sous la scène dans laquelle une
ouverture a été pratiquée pour le passage des faisceaux.
Le faisceau laser est réfléchi par un miroir monté sur un
scanner G350 de chez General Scanning. C'est un scanner de
positionnement choisi pour sa bonne réponse aux signaux carrés.
Une cellule photoélectrique est placée près du scanner,
tournée vers le haut. C'est elle qui reçoit la luminosité
émise par la main de l'artiste dans le faisceau.
Le logiciel de commande tourne sous Windows. Il adresse
une carte d'entrées-sorties analogiques et une carte de sortie
MIDI.
Une sortie analogique commande la position du scanner : chaque
tension correspond à une position du faisceau ( chaque
"corde" de la harpe ) et la fréquence de
positionnement est suffisamment rapide (>25Hz) pour que le
spectateur voit tous les faisceaux à la fois ( alors qu'il n'y
en a qu'un).
Une autre sortie analogique commande l'obturateur du laser
(allumage et extinction en fondu).
Les entrées analogiques lisent le voltage de la cellule et aussi
un petit pédalier qui se trouve aux pieds de l'artiste.
Le logiciel permet de configurer :
Le canal MIDI de la gamme.
Le nombre de faisceaux (de notes) de la gamme.
La note de chaque faisceau.
Le contrôleur correspondant aux variations d'intensité de la
lumière. Si l'artiste choisit, par exemple, un effet de
modulation pour ce paramètre, il peut moduler le son en
changeant l'angle ou la hauteur de sa main dans le faisceau.
Le temps d'apparition des faisceaux à l'ouverture.
Le temps de disparition des faisceaux à la fermeture.
Le seuil de déclenchement de la cellule.
Le pédalier sert à changer de gamme et à fermer la harpe.
L'algorithme du logiciel est très simple : [1] : Envoi de la
position d'un faisceau. [2] : Lecture de la cellule et envoi MIDI
de la note correspondante si le seuil de luminosité indique que
la main de l'artiste est dans ce faisceau.
[3] : Faisceau suivant.
[4] : Retour à [1].
La première Harpe
Laser a été inventée en Avril 1981.
L'idée a germée dans le cerveau de Bernard SZAJNER qui
en a confié la réalisation à Denis CARNUS.
Principe de la harpe de Denis Carnus : le faisceau Laser
(4W Argon) est amené par fibre optique à la pointe d'un
triangle. Ce faisceau est séparé en 12 faisceaux par réseau
holographique, chacun touchant une cellule photoélectrique
(LDR03) située sur la base supérieure du triangle.
Les 12 cellules sont reliées à un microcontrolleur (type 8748)
qui transforme les informations reçues en sorties 0-10V. Ces
sorties 0-10V correspondent à des notes (VCO), à des attaques
(VCA) et à des mémorisations de celles-ci
(séquenceur,arpégiateur, changement d'octave).
Les 8 premiers faisceaux sont utilisés pour les notes (comme des
cordes d'une Harpe) et les 4 derniers pour les différentes
fonctions précédemment décrites.
Le système était relié à l'époque à un synthétiseur de
marque française: RSF (directeur Rubin FERNANDEZ - Toulouse)
possédant toutes les entrées nécessaires à la génération
des sons et des enveloppes.
Première grande utilisation : Concert de Jean Michel Jarre en République Populaire de Chine en
Octobre 1981
Entre cette harpe
laser et la harpe actuelle, il y en a eu au moins 2 autres :
Celle des concerts de Houston ,Lyon et Londres, que Jean Michel
Jarre avait acheté à Philippe Guerre Celle du concert de
la Défense, créé par Christian Hubert avec les lasers
de Claude Lifante.